La ballade de l'impossible --- Haruki Murakami
"Un amour parfait?
-Mais non voyons. Même moi je n'en désire pas tant. Je cherche seulement a réaliser un simple caprice. Un pur caprice. Par exemple, je te dis comme ça que j'ai envie d'une tarte aux fraises, alors tu laisses tout tomber pour courir la chercher. Tu reviens essouffle et tu me la donnes en disant: "Tiens, Midori, voici ta tarte aux fraises", et moi je la jette par la fenêtre en disant: "J'en veux plus!"C'est ça que j'attends.
-Il me semble que cela n'a pas grand chose a voir avec l'amour, lui dis-je, légèrement étonné.
-Mais si, seulement tu ne le sais pas, me dit-elle. Il y a des jours ou c'est très important pour les filles."
Watanabe, le narrateur,nous raconte une période de sa jeunesse dans ce roman, le deuxième écrit par Haruki Murakami, il est d'ailleurs beaucoup moins ressemblant, du point de vue onirique et surréaliste, aux deux autres romans que j'ai lus de lui (Kafka sur le rivage et Les chroniques de l'oiseau a ressort), il n'est pas du tout fantastique en fait, il est donc beaucoup plus réaliste. Watanabe a 17 ans lorsque son meilleur ami, Kizuki, se suicide et cette mort plane au dessus des mots tout le long du récit... Watanabe et Naoko,la petite amie de Kizuki, tombent inévitablement amoureux mais c'était sans compter sur les profondes blessures de Naoko, alors obligée d'aller a l'écart de tout et de tout le monde, même de Watanabe...
Watanabe est pensionnaire dans un foyer d'étudiants, il suit des cours et le soir, il partage la chambre du "facho", c'est d'ailleurs grâce a lui qu'il arrive a faire rire Naoko et Midori, une drôle d'étudiante qui partage un de ses cours d'histoire...
J'ai vraiment adore ce roman, magnifique histoire remplie de poésie... Même si ma préférence reste pour les deux autres livres que j'ai lus de lui. Peut être parce que c'était seulement son deuxième roman...
Ah oui! J'oubliais qu'il y a dans ce livre une petite place a l'érotisme, enfin, pour nous en tout cas, je crois que ça s'appelle comme ça! Disons que les écrivains japonais sont assez réalistes dans ce domaine!
Ma note: 8/10
Éditions 10/18, traduction du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle, 1987, 450 pages, environ 8euros